FOCUS SUR :

La roue à colonnes

La roue à colonnes est le centre de commande utilisé dans les chronoscopes de prestige pour coordonner les fonctions de mesure du temps intentionnelles. Visuellement reconnaissable à sa forme crénelée en forme de couronne, elle fonctionne comme un distributeur rotatif, orchestrant avec précision le mouvement des bascules, leviers et marteaux du chronoscope.

Concrètement, son principal atout réside dans la fluidité et la netteté des commandes : chaque pression sur le poussoir enclenche une rotation partielle de la roue, qui engage ou désengage les composants de manière progressive et parfaitement synchronisée. Cette construction assure un toucher franc au déclenchement, mais aussi une meilleure durabilité et une fiabilité accrue des fonctions du chronoscope.

Par ailleurs, lorsqu’elle est associée à des dispositifs tels que l’embrayage vertical, la roue à colonnes devient le symbole d’une horlogerie d’exception. En somme, elle incarne la parfaite alliance entre tradition mécanique et performance fonctionnelle.

L'embrayage vertical

L’embrayage vertical est un système utilisé dans les chronoscopes mécaniques pour engager la fonction de chronométrage avec précision, rapidité et fiabilité. Il repose sur un contact direct par friction entre deux disques superposés : l’un relié au mouvement de base, l’autre au mécanisme du chronoscope. Contrairement à l’embrayage horizontal qui engage les roues par engrènement latéral, le système vertical inventé par Seiko en 1969 évite tout à-coup, garantissant un démarrage parfaitement fluide de l’aiguille de chronoscope.

Ce mécanisme présente plusieurs avantages déterminants :

• Absence de saut de l’aiguille au déclenchement
• Augmentation significative de la durabilité grâce à la réduction de l’usure mécanique
• Possibilité de faire fonctionner le chronoscope en continu sans compromettre la précision
• Intégration optimale dans les mouvements modernes, en combinaison avec la roue à colonnes

L’embrayage vertical représente ainsi une technologie de pointe dans la construction contemporaine des chronoscopes.

Le marteau trois points

Dans un mouvement chronoscope équipé d’une roue à colonnes et d’un embrayage vertical, le marteau trois points joue un rôle essentiel dans la séquence de remise à zéro.

Lorsque le poussoir de remise à zéro est actionné, la roue à colonnes libère le marteau, qui vient frapper simultanément les cames en forme de cœur des compteurs, assurant un retour à zéro synchronisé et instantané des aiguilles du chronoscope.

Dans une architecture à embrayage vertical, l’engagement et le désengagement des roues se font sans glissement, ce qui évite les à-coups à l’enclenchement. Cela permet au marteau de fonctionner avec une précision accrue, sans perturber le train de rouage, même lorsque le chronoscope est activé ou stoppé fréquemment.

En somme, ce type de configuration (roue à colonnes + embrayage vertical + marteau à trois points) représente le summum de la tradition chronoscopique, combinant fluidité d’engagement, durabilité mécanique et précision de remise à zéro.

Le remontage automatique bidirectionnel

Symbole de sophistication technique moderne, le remontage automatique activé par une masse oscillante, libère l’utilisateur de toute contrainte liée à la réserve de marche. Il apporte un réel confort d’usage au quotidien, tout en valorisant l’ingéniosité du mouvement.

Bien que certains puristes continuent de privilégier le remontage manuel, par goût du geste ou pour son ancrage historique, l’automatique séduit par sa praticité et sa régularité de fonctionnement au porté en s’imposant comme le fidèle complice du quotidien.

Le port régulier insuffle à la montre l’élan nécessaire pour maintenir l’exactitude de sa mesure.

Au sommet de cette technologie se trouve un système capable de remonter le calibre quel que soit le sens de rotation de la masse oscillante. Sur le TMI/Seiko NE86, c’est le "Magic Lever" (encore une invention Seiko) qui assure cette performance, garantissant une efficacité optimale à chaque mouvement du poignet.

Ce calibre offre tout de même de savourer le charme du remontage manuel, garantissant ainsi le meilleur des deux mondes.

La résistance au magnétisme

Dans un monde saturé d’ondes électromagnétiques (smartphones, ordinateurs, etc...) la résistance d’un mouvement horloger à l’exposition magnétique est devenue une qualité incontournable. C’est précisément sur ce point que le calibre TMI/Seiko NE86 se distingue.

Le NE86 tire sa robustesse magnétique notamment de l’utilisation d’un spiral en alliage SPRON, développé par Seiko. Cet alliage propriétaire combine élasticité, stabilité thermique et résistance aux champs magnétiques. Contrairement aux spiraux en acier traditionnels, plus sensibles, le SPRON permet de préserver une amplitude stable même en présence d’un champ magnétique modéré.

De plus, l’architecture du mouvement fait également appel à d’autres éléments non ferromagnétiques, et la disposition intelligente de certaines pièces sensibles limite l’impact d’un champ extérieur, ce qui lui permet d'être conforme à la norme de résistance au magnétisme ISO 764.

Ce niveau de protection le place largement au-dessus de nombreux calibres mécaniques standards, et le rend apte à une utilisation quotidienne sans précaution excessive vis-à-vis des environnements électromagnétiques.

Le système antichocs et la fréquence élevée

Le Diashock est un système antichocs développé par Seiko pour protéger l’axe du balancier, élément central et particulièrement sensible du mouvement. Il se compose d’un ressort métallique logé dans un "chaton", permettant à la pierre de pivot de se déplacer légèrement en cas de choc puis de revenir en position.

Ce mécanisme prévient les déformations ou ruptures de l’axe, et couplé à l'oscillation de 28800 alternances par heure (4Hz) du balancier, le mouvement est plus réactif et moins sensible aux variations dues aux chocs et à-coups.